A partir d’aujourd’hui sur le website un site de thérapies naturelles peut sembler un fait anachronique, c’est-à-dire hors du temps, non conforme aux thérapies d’aujourd’hui pour soigner les patients de leurs pathologies.

Ce n’est pas le cas, pour diverses raisons :

Car il existe et existe depuis toujours une thérapie née avec les anciens. Nous avons l’école égyptienne, où de nombreuses drogues étaient des extraits, des teintures et des poudres telles que des sels, des toniques cardiaques, des diurétiques, des laxatifs, des reminéralisants, des désinfectants, des opiacés (pavot), des antispasmodiques (belladone).

Des minéraux aux effets médicinaux ont été ajoutés aux remèdes à base de plantes, tels que des sels de plomb, de l’oxyde de fer, de l’antimoine, des sels de mercure, du sulfate de magnésium, des sels de calcium, le tout avec un dosage bien défini.

La médecine grecque avec la civilisation minoenne atteint déjà un haut degré de développement, voire social. Parallèlement, la médecine laïque se développe en Grèce avec des médecins praticiens ; au 6ème siècle A.C. la médecine scientifique commence et se place dans les écoles philosophiques (rappelez-vous l’école de médecine de Crotone). C’est de la conception biologique des Pythagoriciens et de la doctrine de l’harmonie que dérivera l’œuvre des grands médecins : Alcméon de Crotone, Philolaos de Tarente, Thémison de Laodicée et Empédocle d’Agrigente. Par exemple, ce dernier considéré comme un guérisseur miraculeux, est un grand hygiéniste et “maître des épidémies” qui poursuit des concepts encore valables tels que la survie du plus apte et la possibilité d’échange de substances par les pores. Sous cette pression, des écoles voient le jour dans le sud de l’Italie et en Méditerranée : Cyrène, Rhodes, Cnide et Kos. D’autres médecins, mentionnés par Galen dans ses travaux, sont Xenocrates d’Aphrodisias, Abascanto et Mnemone.

Dans tous les cas, le plus grand représentant de la médecine grecque reste Hippocrate, appartenant à la famille Asclepiadi de Cos. Il suit le principe des 4 éléments : air, terre, eau, feu.

Galien écrit également plus de 500 traités sur la physiologie, l’hygiène, la diététique, la pathologie, la pharmacologie, et est crédité comme celui qui a découvert l’existence de la moelle épinière. Si Celse a décrit les quatre symptômes classiques de l’inflammation “rubor” (rougeur), “dolor” (douleur), “calor” (chaleur), “tumeur” (gonflement), Galien a également observé leur “limitation fonctionnelle” (functio laesa). Il convient également de noter le traité Procédures anatomiques, basé sur la dissection de singes.

Enfin, la médecine traditionnelle chinoise émerge comme une manière fondamentalement taoïste d’appréhender la médecine et le corps humain, qui s’appuie sur un équilibre instable résultant de deux forces primordiales : le Yin (terre, froid, féminin) et le Yang (chaleur, chaleur, masculin) , capable de modifier les cinq éléments qui composent l’univers : l’eau, la terre, le feu, le bois et le métal.

Sous les dynasties Sui (581-618) et Tang, la médecine traditionnelle chinoise connut un grand moment. En l’an 624, le Grand Service Médical a été créé, à partir duquel des études et des recherches en médecine ont été organisées. Des descriptions très précises de nombreuses maladies, aussi bien infectieuses que carentielles, aiguës ou chroniques, datent de cette époque. Et certaines références suggèrent un développement important dans des spécialités telles que la chirurgie, l’orthopédie ou la dentisterie. Le médecin qui s’est le plus distingué durant cette période est Sun Simiao (581-682).

Au cours de la dynastie Song (960-1270), des érudits multidisciplinaires tels que Chen Kua, des pédiatres tels que Qian Yi, des médecins légistes tels que Song Ci ou des acupuncteurs tels que Wang Wei Yi sont apparus. Peu après, avant l’arrivée de la dynastie Ming, la mention revient à Hu Zheng Qi Huei (spécialiste en diététique), et Hua Shuou (ou Bowen, auteur d’une relecture pertinente du classique Nan Jing).

Dans cette perspective, en référence à ce que nous avons dit plus haut, la médecine d’aujourd’hui est certes une médecine très performante, très actuelle et bien consacrée à un meilleur fonctionnement pour la thérapie de plus en plus optimale des patients, mais que les thérapies naturelles elles viennent à avoir leur propre rôle en accompagnement et complément psychique et naturel des thérapies actuelles.

Car de plus en plus de personnes souhaitent revenir aux thérapies naturelles et veulent se retrouver dans le “naturel”.

Je pense donc qu’il est juste d’avoir notre mot à dire sur tout ce qui est naturel. En fait, ce journal mensuel en ligne traitera de divers sujets liés à la nature : hormones bio-identiques, thérapie par le fer, thérapies homéopathiques, thérapies par les fruits, thérapies alimentaires, acupuncture, thérapie par l’ozone.

Voici ce dont nous allons parler dans ces pages. J’espère qu’il vous plaira et en tout cas il est important de comprendre qu’il ne s’agira que d’une divulgation scientifique. Tout ce qui vous sera dit ici doit toujours être discuté avec votre médecin et/ou avec votre médecin naturopathe.